Discours de 11èmes Congrès de la SOGOB
Sous le parrainage de Monsieur le Ministre de la Santé Mot du Parrain
Le 11ème congrès de la SOGOB dont je suis le parrain arrive au moment où mon département accorde une attention particulière à la lutte contre la mortalité maternelle et périnatale. En effet, depuis juillet 2024, nous avons mis en place un système de gestion de l’Incident. Nous travaillons dans ce sens à mieux organiser la riposte dans le cadre de la lutte contre la mortalité maternelle et périnatale en vue de son élimination par l’atteinte des Objectifs du Développement Durable d’ici à 2030. La crise sécuritaire que connait notre pays depuis 2015 a eu des conséquences néfastes sur le système de santé et surtout sur la santé maternelle et néonatale. La réduction de l’accès à certains services de santé maternelle et infantiles met les nouveau-nés et leurs mères en danger dans quelques localités. A côté de cela, la persistance des pesanteurs socio- culturelles, en particulier les normes basées sur le sexe, sont des obstacles pour les mères et leurs bébés à la recherche de soins. Dans le cadre de cette lutte noble, mon département a régulièrement bénéficié de la contribution des acteurs du terrain que sont les médecins gynécologues, les sage-femmes et les maïeuticiens à travers la mise en œuvre des stratégies adoptées telle la gratuité des soins, l’opérationnalisation des cliniques mobiles et le développement de la santé communautaire. L’organisation de journées scientifiques et des congrès participe également à l’atteinte des objectifs du plan national de développement sanitaire, en ce sens que cela constitue un véritable outil de partage d’expériences, de construction et de transfert de compétences et de savoirs. Je demeure convaincu que ce congrès constitue une opportunité à fort impact professionnel. Il contribuera sans doute à améliorer le travail des praticiens et institutions impliqués dans les investissements pour l’accélération et les progrès en matière de santé maternelle, néonatale, reproductive et sexuelle. Je vous souhaite un bon congrès et reste disponible pour la mise en œuvre des recommandations qui seront issues de vos réflexions. Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU !
Mot du Président Scientifique Pr Jean LANKOANDE
Chers collègues, Chers congressistes, Mesdames et Messieurs, C’est avec une immense joie et une grande humilité que je vous adresse ces mots en ma qualité de Président du 11ᵉ congrès de la Société des Gynécologues et d’Obstétriciens du Burkina (SOGOB). Le thème central de notre rencontre — « La mortalité maternelle et périnatale au Burkina Faso : progrès vers le ODD dans un contexte de défi sécuritaire » — est un appel fort à la réflexion, à l’innovation et à l’action. Il met en lumière l’un des défis majeurs de notre époque: comment garantir le droit à la santé maternelle et néonatale dans un environnement où les contraintes sécuritaires menacent l’accès équitable aux soins de qualité. Le choix de ce thème, loin d’être anodin, traduit notre volonté de ne pas détourner le regard face aux réalités qui touchent nos patientes, nos collègues de terrain, et nos structures de soins. Il traduit aussi notre espoir et notre détermination à faire progresser les indicateurs de santé maternelle et périnatale en dépit des vents contraires. Ce congrès est un temps fort : il nous permet de confronter nos expériences, de valoriser les travaux de recherche, d’évaluer les progrès, mais aussi de renforcer la solidarité entre les professionnels de santé, dans un esprit de responsabilité partagée. Les sous-thèmes explorés abordent les sujets suivants: • Surveillance des décès maternels, périnatals et riposte • Prise en charge des hémorragies du post-partum • Infertilité du couple et sa prise en charge Intégration des soins en SRMNIA • Place de la biologie moléculaire dans la prise en charge des cancers gynécologiques et mammaire • Droits en santé sexuelle et reproductive Autant de sujets qui nous invitent à agir avec compétence, sensibilité et éthique. Je tiens à remercier chaleureusement les membres du comité scientifique et du comité d’organisation pour leur engagement sans faille. Je salue également tous les congressistes, les conférenciers, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les autorités sanitaires, qui ont soutenu la tenue de ce congrès dans un contexte particulièrement exigeant. Puisse cette rencontre raviver notre passion pour la médecine, renforcer nos liens professionnels, et surtout nous inspirer à redoubler d’efforts pour sauver des vies, restaurer des espoirs et garantir à chaque femme et chaque enfant un avenir en santé.
Mot du Président du comité d’organisation, Président de la SOGOB Pr RM Charlemagne Ouédraogo
Chers collègues, chers partenaires, chers congressistes, C’est avec une profonde reconnaissance et un engagement renouvelé que je vous souhaite la bienvenue au 11ᵉ congrès de la Société de Gynécologie et d’Obstétrique du Burkina (SOGOB), placé cette année sous le thème central : « La mortalité maternelle et périnatale au Burkina Faso : progrès vers le ODD dans un contexte de défi sécuritaire ». Ce thème, d’une brûlante actualité, nous interpelle collectivement et individuellement. Alors que notre pays fait face à une crise sécuritaire sans précédent, il nous appartient, en tant que professionnels de la santé de la mère et de l’enfant, de réaffirmer notre devoir de présence, de compétence et d’humanité auprès des populations les plus vulnérables. La santé maternelle et périnatale ne saurait attendre la fin des crises : elle est au contraire un pilier de résilience, un indicateur de justice sociale et un levier essentiel de paix durable. Notre congrès se veut un carrefour de savoirs, d’expériences et d’innovations. Lesdifférents sous-thèmes abordent avec pertinence les dimensions techniques, éthiques et systémiques de notre action : de la riposte face aux décès maternels évitables à la reconnaissance des droits en santé sexuelle et reproductive, en passant par l’intégration des soins, la lutte contre les cancers gynécologiques, ou encore la prise en compte de l’infertilité, trop souvent reléguée au second plan. Ce rendez-vous scientifique est aussi un appel à l’unité et à la solidarité entre acteurs nationaux et internationaux. Il témoigne de notre capacité à continuer de faire corps autour de l’essentiel : préserver la vie, promouvoir la dignité et renforcer les systèmes de santé même en temps de turbulence. Je remercie nos ministères de tutelles, tous les participants, experts, partenaires et institutions qui ont rendu possible ce congrès. Ensemble, poursuivons notre marche résolue vers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, dans un esprit d’excellence, d’équité et d’engagement indéfectible pour la santé des femmes et des enfants du Burkina Faso et d’ailleurs. Bonne session scientifique à toutes et à tous